La quête de de son identité réunionnaise

J’ai décidé d’en apprendre davantage sur ce caillou dans l’océan Indien, à 9 400 kilomètres de « chez moi » en banlieue parisienne. Pourquoi ? Je t’explique tout.

StraightOuttaSomewhere

Premier article ! Pour les présentations, je vous invite à jeter un oeil (ou même les deux si vous voulez) sur cette page.

Pour faire simple, je dis souvent que je suis Parisien. Pour être tout à fait exact, je viens de la banlieue parisienne. J’y ai fait pratiquement toute ma vie, surtout dans l’Essonne.

J’aime bien le terme de « banlieusard ». Pour certains, il a une connotation négative. Pourtant, si on s’appuie sur la définition du Larousse, il n’y a pas de quoi s’offusquer. En Île-de-France, on compte 2,2 millions de Parisiens et 9,6 millions de banlieusards.

Bref, je suis un banlieusard. « Straight Outta banlieue parisienne ». Il n’y fait pas toujours beau, l’environnement pourrait être plus sain et la grisaille domine souvent, mais qu’importe : moi, j’aime bien. J’ai grandi ici, voilà tout.

 

On me parle de La Réunion depuis longtemps…

 

Petit, on m’a mis une chose en tête : je suis d’origine réunionnaise. C’est comme un packaging octroyé à la naissance : tu t’appelles Nicolas, t’es un garçon, t’es né à Villeneuve-Saint-Georges et t’es d’origine réunionnaise.

Cette dernière vérité m’est un peu plus apparue à l’école maternelle quand on remarquait qu’à l’image d’autres gamins, je n’étais pas blanc. Attention, il n’y avait rien de raciste là-dedans. Mes camarades ne faisaient que souligner innocemment une différence visuelle évidente.

J’ai grandi en côtoyant des membres de ma famille côté 974 et en rencontrant d’autres personnes d’origine réunionnaise. Puis, ma culture créole s’est développée avec les livres, la télévision, internet, le collège… Peu à peu, j’ai acquis quelques bases. Pas de quoi devenir historien de La Réunion, mais assez pour ne pas paraître trop inculte.

 

… mais moi, qu’est-ce que j’en sais ?

 

Un jour – bien après ma majorité -, une lumière s’est allumée dans ma tête. J’ai réalisé que… en vrai, je ne connais de La Réunion que ce qu’on m’en a dit. Il paraît  :
– que c’est très beau,
– qu’il y fait humide,
– que l’environnement y est hors du commun,
– que la vie y est chère,
– qu’on y trouve pas facilement du travail,
– que les gens sont chaleureux pour la plupart,
– que la société est composée de moult cultures et ethnies,
– blablabla…

D’accord. Tout cela est vrai, sans doute. Mais tout cela, c’est ce qu’on m’en a dit ou c’est ce que j’ai appris depuis ma banlieue parisienne natale.

Moi, je n’ai rien vu de tout cela. J’en ai entraperçu une partie depuis ma fenêtre. Ma connaissance de La Réunion n’est que parcellaire.

Il est temps pour moi de me prendre par la main et de me tourner vers cette identité réunionnaise aux contours un peu incertains. Une sorte de quête qui me trotte en tête depuis fort longtemps et qu’enfin, j’illustre et raconte plus en détail.

Telle est la raison d’être de Regard créole. C’est le blog d’un banlieusard qui a décidé d’en savoir plus sur cette île dont il est un descendant, proche et lointain.

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